Votre corps et vous

L’automne est arrivé mais le vélo n’est souvent pas encore rangé. Attention aux blessures qui surviennent fréquemment lors des sorties du dimanche quand nous avons drastiquement coupé l’entraînement et les étirements la semaine. Les tendons perdent alors rapidement leur solidité mais vos capacités cardiovasculaires demeurent encore efficaces. Les tendons sont alors soumis à une surcharge, ce qui accroît le risque de tendinite (des ischio-jambiers entre autres). Ne tardez donc pas à reprendre sérieusement votre préparation générale!
Nutrition sportive
Catherine Naulleau Dt.p.
Vous êtes fatigué de toujours manger les mêmes choses à l’effort et vous auriez besoin de nouveautés ? Souvenez-vous que dans ces moments, on recherche entre 0.5 à 1 g de glucide/kg de poids corporel ou encore, un apport qui se situe entre 30 et 60g de glucide à l’heure.Voici une liste d’aliments simples et rapides qui fournissent 30g de glucides :
¾ tasse de jus de raisins Welch’s (diluer avec de l’eau)
2 biscuits aux figues Newton
1 barre de fruit Fruit Source
8 petites dattes
Bon appétit!
Un petit déjeuner avec ça ?

Pas le temps ou l’envie de déjeuner ? Dommage, car vous sautez le repas le plus important de la journée!.Au réveil, vous sortez d’un jeûne de plusieurs heures. Si vous ne mangez pas à ce moment là, vous aurez du mal à garder votre concentration durant la matinée et vous risquez même de vous sentir faible. Un bon déjeuner vous donnera de l`énergie pour performer physiquement et mentalement, sans compter que cela vous évitera d’avoir le goût de grignoter toute la journée et d’éveiller le petit ogre affamé en vous.Vous ne déjeunez pas le matin…
…parce que vous n’avez pas faim ? C’est probablement parce que vous avez trop mangé avant de vous coucher ou encore que vous n’avez pas l’habitude de déjeuner le matin. Essayez alors de ne pas grignoter avant de vous mettre au lit. Vous aurez un sommeil plus réparateur, car votre système digestif sera au repos. De plus, vous recommencerez à ressentir la faim lors du lever matinal.
… parce que vous n’avez pas le temps ?
En ne mangeant pas, vous privez votre corps d’un apport essentiel de nutriments et vous affectez vos performances sportives et professionnelles. Votre corps devient alors comme une voiture qui manque d’essence. Il ne peut puiser dans ses réserves tout ce dont il a besoin pour bien performer au bureau comme à l’entraînement. Tâchez de traîner avec vous une barre de céréales, un yogourt à boire, une banane ou des fruits frais que vous pourrez manger l’avant-midi.
La question quiz : Quel est le meilleur choix de déjeuner avant un entraînement ?
- a) Un oeuf, trois tranches de bacon, une tasse de fèves au lard et deux rôties de pain blanc avec de la confiture de fraises.
- b) Deux crêpes avec des fraises, du Nutella et une tasse de lait.
- c) Deux rôties de pain de blé entier, du beurre d’arachide, un Yop à boire et une pomme. d) Un muffin commercial aux carottes avec un punch aux fruits et un morceau de fromage.
*La réponse est C. Ce déjeuner contient des protéines, des fibres et des glucides qui permettent d’avoir l’énergie nécessaire pour faire un entraînement et rester concentré. Les déjeuners A et D sont trop riches en matières grasses, le B est trop riche en glucides et ne contient pas beaucoup de protéines, donc il ne vous soutiendra pas suffisamment.
Pertinence des étirements
Vincent Hudon, kinésiologue PDP
Pourquoi s’étirer?

Pour gagner de la mobilité ou de l’amplitude musculoarticulaire. Pour se détendre et optimiser certains paramètres responsables de la récupération. Pour prévenir, rétablir et entretenir l’équilibre musculaire précaire (agoniste-antagoniste) en intervenant au niveau du raccourcissement et de la tonicité musculaires. Pour éviter la compression articulaire. Pour prévenir les blessures.Toutes les raisons sont bonnes pour s’étirer, mais encore faut-il savoir comment le faire!!!
Plusieurs méthodes d’étirement existent. Si vos objectifs ne sont pas la contorsion, le ballet ou le break dancing, voici quelques éléments à surveiller lorsque vous exécutez des étirements statiques passifs (style streching).
Exécuter un échauffement préétirement de 10 à 15 minutes en endurance.
Compléter plusieurs répétitions du même étirement selon les tensions musculaires perçues.
Ressentir une légère tension localisée au niveau du muscle ciblé par l’étirement.
Maintenir la position de 15 à 20secondes, jusqu’à l’atteinte d’un relâchement du muscle sous tension.
Augmenter légèrement l’amplitude après le relâchement (sur une durée d’environ 10 secondes.).
Respirez et détendez-vous !! Il n’y aura pas de relâchement sans respiration.
Bons étirements!!
Le sur-entraînement
Vincent Hudon Kinésiologue
Quand on abuse des bonnes choses!!
La fatigue fait partie du processus d’entraînement. Le surentraînement est une toute autre chose… En effet, le développement physique passe inévitablement par une accumulation de fatigue induite par une succession de charges d’entraînement planifiées. Des périodes de repos sont donc planifiées stratégiquement de façon personnalisée.Lorsque la fatigue devient chronique, qu’elle s’installe progressivement et que quelques jours de repos ne sont pas suffisant pour l’éliminer, attention, le sur-entraînement vous guète !! Pour prévenir, respectez les repos, remplissez adéquatement votre cahier, connaissez les signes et symptômes du surentraînement et avisez votre entraîneur au moindre doute.
La déroute de l’attention
André Breton, ABcoachelite
Discussion post course avec un athlète :
Et puis, comment a été ton triathlon?
Tout le monde allait tellement vite c’était difficile
Ok, oui, la concurrence est forte, mais toi, tu allais comment?
J’avais de la misère à suivre le pack à la nage, ça ne fonctionnait pas
Et toi, comment as-tu géré ton vélo, comment as-tu géré ta course?
Je ne sais pas trop, j’ai fini avec 10 min de retard sur le vainqueur, j’étais trop lent à la course, difficile de trouver mon rythme et en vélo plein de monde grimpaient plus vite que moi…
Voilà une discussion récente avec un athlète que je viens de prendre en charge. Fort de réaliser à quel point il est difficile de dissocier la perception de notre effort avec celle des autres. Cet athlète devra faire de gros efforts sur sa concentration en compétition afin d’améliorer ses performances.
Nous avons tendance à porter beaucoup trop d’attention sur des variables externes sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle (parcours, adversaires, température, équipement des autres, etc..) De ce fait, nous ne sommes pas attentifs aux variables contrôlables qui nous feraient gagner des secondes, des minutes. (Gestion de l’effort, alimentation, efficacité biomécanique, etc…) Votre concentration doit servir à contrôler ces variables afin d’avoir une gestion accrue de votre effort, de votre efficacité, apprenez à vous contrôler avant de penser à gagner!
Exemple d’une réponse d’athlète ayant une concentration sur lui :
J’ai eu de la misère à maintenir une bonne trajectoire en natation, je ne regardais pas assez souvent mon point de repère. Par contre mon attaque dans l’eau était plus efficace, plus dynamique.
Ici l’athlète porte un jugement sur ses actions, actions qu’il pourra modifier par la suite et ainsi avoir un gain possible de performance.
Lors de votre prochaine course ou entraînement, tentez l’expérience, regardez-vous au lieu de regarder autour!